top of page

Il était une fois le Graffiti…

En quelques années les simples signatures (les tags) inscrits sur les murs et les métros sont devenues de vraies typographiques.  En effet, fini le simple trai au marqueur noir, les auteurs de ces tags ont réussi à donner du volume, de la visibilité et à développer leur propre style afin d’affirmer leurs personnalités. L’objectif du Graffiti au départ était d’obtenir la reconnaissance de ses paires dans la communauté graff, en effet, plus le graffiti était impressionnant et réussi esthétiquement, plus l’auteur était respecté et intégrer au groupe.

 

Très rapidement des groupes vont se former souvent issus du même quartier ou de la même origine ethnique, afin de s’affronter et de confronter leurs différents styles, c’est au groupe qui réalisera les plus belles fresques qui se verra gagner de plus en plus de notoriété.

A partir de 1972 le Street artiste Hugo Martinez fonde l’UGA (united graffiti artists) et expose ces nouveaux artistes à la Razor Gallery de New York. Cette première reconnaissance déclenchera un tout nouvel intérêt, avec notamment Norman Mailer journaliste lauréat du prix Pulitzer qui écrira en 1974 « The faith of graffiti ». Un essai à la gloire du mouvement graffiti. C’est réellement à partir de ce moment que le mouvement Street-art commence à prendre un autre tournant, le monde artistique se penche de plus en plus sur ces groupes et voient en eux le futur de l’art.

Cependant, alors que les autorités de New York lançaient en 1973 une première grande campagne de nettoyage, les artistes ne pouvaient que continuer à affirmer leur art en développant de nouveaux styles et procédés. Plus personne ne pouvait les arrêter. Le critique d’art Richard Goldstein résumait d’ailleurs bien la situation :

« L’essentiel dans le graffiti ce n’est pas sa force de destruction mais de cohésion, sa capacité à réunir toute une génération de gosses issus des classes populaires dans une expérience à la fois positive et délinquante. »

Le Street-art devient alors le symbole de toute une génération qui a besoin d’être entendu, mais également un symbole de liberté et d’espoir.

bottom of page